Que dire

Sur les quelques personnes avec lesquelles je me suis malencontreusement retrouvé à discuter de l'éventuelle fin du monde, plusieurs m'ont informé que ça ne les gênerait pas tant que ça de mourir, tant que le reste de l'humanité les accompagnerait. Je n'ai pas fait mon sondage dans un asile pour socialo-sadiques.

Dans le fond, se suicider impliquerait un choix, une action, une responsabilité. Très peu pour les gens normaux, merci. Non, il faut rester, passif, renoncer toute volonté, haïr sa propre misérable existence, se détester soi-même. (I can't be with someone like me, I hate myself! -- Seinfeld) Et espérer, passivement, que quelque chose y mettra fin, et si possible mettra fin à la vie des autres, pour être sûr que personne ne vivra mieux qu'eux.

Tante Ayn avait très bien compris à quel point la conséquence logique des thèses de renoncement de l'individualité, de la responsabilité et de la volonté est la mort. Il faut aussi lire Cécile de Benny C. pour voir un exemple assez incroyable des formes que prennent ces idéologies lorsqu'elles commencent ne serait-ce que tendre vers cette cohérence.

2008-09-02