Animaux

Il y aurait sans doute un débat intéressant à faire sur les droits des animaux, et des arguments valables pourraient certainement être proposés tant pour que contre le fait d'en manger. Mais s'il y a bien quelque chose qui me dépasse, c'est comment se fait-il qu'il semble normal à tout le monde de discriminer d'une manière assez radicale, et sans aucune justification, entre divers animaux somme toute semblables :

Des étudiantes danoises ont scandalisé leur pays et le Net à la mi-juin, en publiant sur Facebook des photos d'un repas où elles cuisinaient puis mangeaient du chat. Face à l'indignation générale, le site communautaire a radié leur page personnelle. «Le but de ce gueuleton n'était pas d'encourager les personnes à manger leur minet, explique Laura Böge Mortensen, une des participantes au gueuleton. Nous voulions faire réfléchir les gens à la différence de traitement entre les animaux de compagnie et ceux destinés à la boucherie». Leur message a cependant eu du mal à passer: les étudiantes ont reçu des menaces de mort. (Le Matin)

Et d'autres réactions du même genre :

Je suis dégoûtée. Elle en parle comme si c'était de la viande de vache! (Le Matin)

Massacrer des vaches par milliers est donc tout à fait normal, mais quand quelqu'un mange un ou deux chats, c'est scandaleux. Et terrible d'oser comparer l'un à l'autre.

Et le sommet :

Grâce aux efforts de la Société vaudoise de protection des animaux (SVPA) et de son président, Samuel Debrot (81 ans), les dépouilles de chats, de chiens ou de hamsters ne seront bientôt plus mélangées aux déchets carnés d'abattoirs. (Le Matin)

Ainsi, sachez donc braves gens, qu'une fois morts, les chats et les chiens deviennent des dépouilles. Les vaches et les porcs, en revanche, deviennent des déchets carnés. C'est vrai que c'était insultant pour les uns de les mélanger avec les autres !

2008-08-05